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«Nous ne nous sentons pas hors de notre époque, au contraire nous ne cessons de passer avec elle des compromis honteux. Ce sentiment de honte est un des plus puissants motifs de la philosophie ("). Et il n'y a pas d'autre moyen que de faire l'animal (grogner, fouir, ricaner, se convulser) pour échapper à l'ignoble: la pensée même est parfois plus proche d'un animal qui meurt que d'un homme vivant, même démocrate.» Cette tirade de Gilles Deleuze et Félix Guattari figure en exergue d'un ouvrage qui, lui aussi, «grogne», «ricane», et laisse échapper un souffle de révolte: Vivre et penser comme des porcs, de Gilles Châtelet. Docteur d'Etat en sciences mathématiques, l'auteur est aujourd'hui professeur à Paris-VIII. Après un passage à l'IHES, il fut un temps directeur de projet au Collège international de philosophie.

Gilles Châtelet propose un diagnostic de la société contemporaine, en prenant position, en un sens quasi militaire, contre toute espèce de compromis avec «la force des choses». Vivre et penser comme des porcs ressemble à une photographie du monde d'aujourd'hui. On y rencontre des économistes, sociologues et autres intellectuels, qui fabriquent l'époque à coups de concepts: société tertiaire de services, ère postindustrielle, démocratie-marché, monde communicationnel, fluidité des échanges, autorégulation" On y reconnaît des profils types, cyniquement dénommés Turbo Bécassine et Cyber Gédéon: des gens heureux, libres dans leur tête, «anonymes et précaires comme des gouttes d'eau ou des bulles de savon»: Gilles Châtelet tourne en dérision les effets de manches de la bonne conscience humaniste qui met plus souvent la main sur le coeur qu'au porte-monnaie pour rendre hommage aux charniers en tout genre, couvre de sarcasmes les attitudes niaises du bon genre réaliste qui juge «informatif» le zapping, «communicationnel» le surf sur l'Internet. «L'ordre cyber-mercantile» a réussi à plonger ce monde dans la «fluidité», autrement dit la circulation des biens et des personnes avec une réduction maximale de tous frottements . «C'est l'image photonique du monde rêvé par le financier spéculateur d'un monde où tout bouge absolument sans que rien ne bouge.»

Gilles Châtelet dénonce en outre un dangereux décervelage, car l'ère postindustrielle et postmoderne est aussi «post-métaphysique». Une solide articulation de vérités physiques (du chaos et de l'auto-organisation) avec les prétendues règles de l'économie mondiale est ainsi aux commandes d'un «mécanisme invisible qui est le véritable pouvoir dirigeant de notre monde». Ce pouvoir a la puissance d'une «Grande Armée» qui se fait forte «de conjuguer les talents des vestes en tweed des sciences molles et ceux des blouses blanches des sciences dures». Gilles Châtelet s'élève contre la manipulation du mercantilisme tout-puissant sur les individus, et contre ce qui en découle pour la pensée .

Châtelet montre comment «une science, la théorie générale des réseaux et systèmes (la cybernétique)» a favorisé «la fabrication de comportements garantissant une étanchéité totale à l'intelligence politique». Où l'on se flatte d'être toujours disponible «pour l'échange de tondeuses, de pastèques et surtout, bien sûr,"d'informations sans se contrarier le moins du monde de devenir des "unités organiques plus ou moins complexes, affublées de droits de l'homme et capables de "rétroagir à l'environnement». Il est illusoire de se conforter dans les analogies fumeuses entre une Nature chaotique et autorégulatrice, et une Culture supposée éclose dans quelque «anarchie rationnelle» incitant à un «laisser-faire» généralisé; également faux de réduire l'«homme ordinaire» à un «homme moyen», et intellectuellement douteux de réduire le langage à un pur et simple «rapport instrumental». Elles ont fait naître un vaste soupçon de parasitisme concernant toute activité qui ne manifesterait pas immédiatement une certaine «visibilité opérationnelle». «Et l'empiriste mercantile de beugler: "Il est temps de réquisitionner la science et la religion et de mettre à contribution tous ces savants qui ne fichent rien et tous ces prêtres qui font la guérilla!»

Quelques remarques consolantes: «Le malaxage en peuples-marchés et en cyber-bétail réversible n'a pas encore triomphé! L'excellence comme telle ­ celle des savants, des artistes, de penseurs ou des grands tribuns ­ est respectée par beaucoup de gens qui n'ignorent pas qu'il existe un abîme entre les parasites et les créateurs.»

L'auteur conclut avec un scepticisme confiant qu'il faudra beaucoup d'éloquence à la «Grande Armée» pour faire oublier que «nous serons bientôt sept milliards à être victimes de cette malédiction qui, voici presque deux siècles, scandalisait Burke: "Plus on produit de richesses, plus il y a de paupérisme!» «Le travail est écartelé entre le travail-corvée de la survie et le travail-performance de la Surclasse. C'est négliger que seul le travail-patience engage une amplification inouïe de la liberté, à la fois en extension, par le biais d'un développement de la puissance d'agir de chacun, et en intensité, par la découverte d'une plasticité propre à l'individuation humaine. (") Ce serait peut-être une définition moderne du communisme: "A chacun selon sa singularité. De toute manière, il y aura beaucoup de pain sur la planche, car nous devons vaincre là où Hegel, Marx et Nietzsche n'ont pas vaincu.»

[-] Klaq@jlai.lu 9 points 3 months ago

Faudrait pas non plus protéger des Industries du coin. C'est compliqué l'économie.

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submitted 3 months ago by Klaq@jlai.lu to c/france@jlai.lu

Des inégalités sociales qui traversent la France, il n’est que peu, voire pas question dans les débats qui scandent la campagne législative, dominée par la problématique du pouvoir d’achat. Le sujet n’apparaît pas non plus dans la liste des thèmes que les enquêtes d’opinion placent en tête des déterminants des choix électoraux. Pourtant, « la crise de confiance française est très fortement corrélée avec le sentiment de ne pas vivre dans une société tenant sa promesse d’égalité », analyse le chercheur Bruno Cautrès dans l’édition 2024 du baromètre de la confiance politique, du centre de recherches politiques de Sciences po (Cevipof).

Difficile de savoir dans quelle mesure et dans quel sens ce ressenti oriente les comportements électoraux. Mais il caractérise une partie de l’électorat, notamment de ceux qui donnent leur voix au Rassemblement national (RN). « Durant mon enquête, le sentiment d’injustice était très présent », expose Félicien Faury, auteur de Des électeurs ordinaires. Enquête sur la normalisation de l’extrême droite (Seuil, 240 pages, 21,50 euros). Des préoccupations qui, selon son analyse menée dans le sud-est de la France, portent « principalement sur les questions fiscales, résidentielles et scolaires », alimentées par l’impression que « tout un ensemble de ressources – des environnements résidentiels paisibles, des services publics de qualité, des écoles de bon niveau… – sont devenues rares, avec une vive compétition entre groupes sociaux pour y avoir accès ».

Le politiste évoque l’idée d’un « entre-soi raté » chez beaucoup d’électeurs RN, pris entre une « pression par le haut » des plus aisés et une « pression par le bas des plus modestes ». « Beaucoup ont l’impression que “les quartiers” les “rattrapent” », dans leur environnement résidentiel et scolaire. « Ils souhaiteraient pouvoir habiter ailleurs et s’en éloigner, mais ils n’en ont pas toujours les moyens financiers. Leurs ressources sociales ne sont pas à la hauteur de leurs aspirations ségrégatives », explique le chercheur. Cela « crée beaucoup de frustration vis-à-vis des autres groupes sociaux qui vont, eux, bien choisir les quartiers où ils habitent ».

« L’accès aux élites est fermé, mais le bas de l’échelle sociale semble très ouvert et subit de plein fouet la concurrence avec la mondialisation, dont l’immigration est le symbole. Entre les deux, la mobilité sociale n’est plus assurée comme autrefois », analyse le politiste Luc Rouban, chercheur au Cevipof, auteur des Racines sociales de la violence politique (Editions de l’Aube, 192 pages, 18,90 euros).

Les classes moyennes en périphérie

Concernant les écarts de revenus, la France est « au milieu du gué », « ni très égalitaire ni très inégalitaire », selon Louis Maurin, le directeur de l’Observatoire des inégalités. Mais les scènes résidentielle et scolaire, qui sont « au centre de la vie des individus et participent à la construction des sociétés », selon les mots du géographe François Madoré, professeur des universités à Nantes, sont bien le théâtre de phénomènes ségrégatifs, choisis par les uns, subis par les autres, notamment aux deux extrémités de l’échelle sociale.

Sur le plan résidentiel, depuis le début des années 2000, l’augmentation des prix de l’immobilier, bien supérieure à celle du niveau de vie, a ainsi changé la répartition des classes sociales sur les territoires, repoussant les classes moyennes en périphérie. Dans le même temps, la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains a imposé aux communes un quota de logements sociaux permettant, grâce à la politique de la ville, de créer, de maintenir ou de développer la mixité sociale. « Les prix de l’immobilier et l’accès plus ou moins large au parc social permettent de filtrer la population », souligne l’économiste Pierre Madec.

En 2020, une étude de France Stratégie montrait que la ségrégation résidentielle entre les groupes sociaux était relativement stable depuis une trentaine d’années. Elle était néanmoins plus forte parmi les ménages les plus aisés, davantage concentrés dans certains quartiers que les plus précaires. En 2024, une analyse de l’Insee fondée sur les revenus et menée à une échelle plus fine concluait que, « entre 2004 et 2019, les disparités spatiales selon le revenu se sont accentuées dans la plupart des grandes villes » et que « tous les groupes de revenus vivent dans des quartiers de moins en moins mixtes, à l’exception notable des populations les plus modestes ».

Contournements de la carte scolaire

Cédric Van Styvendael, maire socialiste de Villeurbanne (Rhône), une ville qui compte 28 % de logements sociaux et où le prix des habitations atteint les 7 000 euros le mètre carré, éprouve ce paradoxe au quotidien. « Faire habiter des gens différents au même endroit est important, mais cohabiter ne suffit pas à créer l’expérience de l’autre. Il faut que ça se traduise dans la manière dont on se côtoie, on se parle, on se confronte », juge l’édile, qui observe des différences « dans l’usage de certains lieux culturels ou de loisirs », comme les bars et les restaurants..

« Nous sommes dans un pays où la promesse d’égalité est extrêmement forte, constate Louis Maurin. Elle est écrite sur tous les frontons que chaque élève voit tous les jours : liberté, égalité, fraternité. Cela crée des attentes et des déceptions extrêmement fortes. » D’autant que le contraste peut se révéler violent entre la promesse d’égalité des chances et les trajectoires scolaires, influencées plus qu’ailleurs par le milieu d’origine. Or, « la ségrégation scolaire augmente, notamment du fait d’une différence croissante entre enseignement public et privé, même si toutes les situations ne sont pas homogènes », souligne le sociologue Marco Oberti.

Une ségrégation qui évolue indépendamment de celle du parc de logements, du fait des méandres de la carte scolaire et de ses contournements, soit au sein du public, soit du public vers le privé. Dans son ouvrage Vers la sécession scolaire ? (Fayard, 232 pages, 20 euros), le chercheur Youssef Souidi a ainsi montré que, « en moyenne, les élèves défavorisés vont dans des collèges plus défavorisés que leur voisinage, et inversement : les enfants favorisés vont dans des collèges plus favorisés que leur voisinage, et c’est d’autant plus vrai qu’ils vivent dans un quartier défavorisé ».

Si la question de la mixité irrigue de nombreuses actions publiques menées par les collectivités territoriales, nombreux sont ceux qui s’étonnent de l’absence quasi totale de cet enjeu dans le débat public national et de la timidité de l’action de l’Etat en la matière. Le sociologue Lorenzo Barrault Stella le résume : « Ce sont des évolutions larvées et qui ont des conséquences difficiles à percevoir, mais c’est une question politique centrale : on parle là ni plus ni moins que de la manière dont on fait société. »

Sylvie Lecherbonnier et Eléa Pommiers

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Tu as peur ? Moi aussi.

Je me chie littéralement dessus et peine à réaliser qu'un votant sur 3 veut détruire le pays, ses valeurs.

Des sociologues peuvent m'expliquer le mécanisme d'exclusion de ces classes sociales constituant le vote RN, le sentiment de relégation, la respiration suffocante dans un climat médiatique d'insécurité culturelle, les usines qui ferment, la délinquance, les réformes insultantes, la baisse du pouvoir d'achat. Le bleu, le blanc et le rouge comme ultime refuge, l'identité nationale quand t'as plus d'identité de travail, de cité, de croyances.

Mais j'y crois pas. Le truc que je sens, au plus profond de moi, c'est ce qu'un mec le soir du 1er tour à appeler un vote d'enthousiasme. Ça les fait littéralement bander, pulsion autoritaire, désir de revanche, vouloir à nouveau se sentir maître à bord, en capacité d'exploser des gueules.

Pas grand monde à tilter sur la majorité absolue. Euphémisme de plein pouvoir.

Ça ne veut pas la paix dans les cités, la fin du trafic de drogue, ça veut un remake de la cité de Dieu, des images de Raid qui foutent des gros flingues dans la bouche de jeunes racisés, filmés en 4K en live diffusion sur Cnews. Ça veut pas remettre en question les droits des LGBTQI+, ça veut les humilier, les mettre dans dans états de honte, de marginalité, ça veut les voir aplatis puis écrasés.

Ce qu'ils veulent c'est une guerre civile. La pire ironie de l'histoire : sous prétexte de nationalisme ils veulent nous diviser plus que jamais. Trier le vrai français qui n'existe pas de l'ivraie barbue, lesbienne, chômeur etc etc. Ils oublient que leur nous racistes, sexistes, ne pourra qu'être minoritaire et le sera toujours.

Leur France n'existe pas. Leur France c'est le claquement imbécile du drapeau accroché dans la cour d'un bâtiment vide, c'est le ridicule d'un chant militaire là où il y a besoin d'entraide plus que d'armes. C'est un mollard face au vent.

Le pire, ce qu'ils ignorent ou feignent de pas voir : c'est que tous les gens qui taffent pour eux, qui torchent le cul de leur vieux, nettoient leur rue, administrent leur existence, les soignent, conduisent leur train, leur bus, leur sert à boire au camping, participent à leur divertissement, ce sont ceux qu'ils veulent voir disparaître.

Alors ouais, comme d'habitude, on va serrer les dents. Se serrer les coudes. On habite ici, on est née ici. Ils défendent un projet mort servant un fantasme, nous avons le réel de notre côté.

Alors même si j'ai peur, je sais qu'on sera toujours plus nombreux.

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submitted 3 months ago by Klaq@jlai.lu to c/france@jlai.lu

Merci d’être arrivé.e jusqu' ici et pour votre soutien !

La consigne :

Vous pouvez écouter librement les titres en ligne sur Bandcamp ou demander un lien de téléchargement de la compilation à cette adresse : fmi.compilation@gmail.com en échange d'une preuve de don (une capture d’écran) à une des assos suivantes:

Liste non-exhaustive

• NIVEAU NATIONAL & INTERNATIONAL •

Utopia 56

https://utopia56.org/

(Solidarité personnes migrantes et réfugiées)

Les soulèvements de la Terre https://lessoulevementsdelaterre.org/soutenir

(Solidarité luttes écologistes et sociales)

ACRIMED (Action critique média)

https://boutique.acrimed.org/don

(Solidarité luttes culturelles)

Le STRASS - Syndicat du TRAvail Sexuel en France

https://strass-syndicat.org/

https://www.helloasso.com/associations/syndicat-du-travail-sexuel-strass/formulaires/1

(Solidarité luttes travailleurSEs du sexe)

l'Assemblée des Quartiers

Acteur.ices des quartiers qui regroupent plusieurs assos, initiative lancée il y a 2 mois. Iels travaillent à s'implanter sur le territoire :

https://www.instagram.com/assembleedesquartiers/

https://www.helloasso.com/associations/les-quartiers-s-en-melent/collectes/lancement-de-l-assemblee-des-quartiers

(Solidarité Quartiers populaires)

OBSERVATOIRE INTERNATIONAL DES PRISONS

https://boutique.oip.org/719_p_51858/je-fais-un-don.html (Solidarités droits et dignité des personnes incarcérées)

DRIFT - Développement et Réseau d'Initiative Féministe Transrégionale

https://www.helloasso.com/associations/drift-developpement-et-reseau-d-initiative-feministe-transregionale

(Solidarité luttes féministes et LGBTQIA+ en région)

PALMED

https://palmedeurope.fr/index.php/faites-un-don

(Solidarité Palestine)

URGENCE PALESTINE

https://urgence-palestine.com/

https://www.helloasso.com/associations/jeune-palestine/formulaires/1

(Solidarité Palestine)

ACCEPTESS T - Actions Concrètes Conciliants : Education, Prévention, Travail, Équité, Santé et Sport pour les personnes Trans https://www.acceptess-t.com/

https://www.helloasso.com/associations/acceptess-t/formulaires/2/

(Accueil, accompagnement et luttes pour les droits des personnes Trans)

L'INSAART

https://www.insaart.org/copie-de-home

(Solidarité santé mentale - culture)

Confédération Paysanne https://www.confederationpaysanne.fr/gen_article.php?id=2265&t=AGIR%20!

(Solidarité luttes paysannes anticapitalistes et écologistes)

Le Planning Familial

https://www.planning-familial.org/fr/faites-un-don-au-planning-familial-119

(Education populaire. Accueil et accompagnement des personnes pour la défense des droits reproductifs et sexuels, lutte contre les inégalités de genres)

SOS MÉDITERRANÉE https://don.sosmediterranee.org/arya/~mon-don?_cv=1

(Solidarité droits des personnes migrantes et réfugiées en mer)

BANLIEUE CLIMAT https://banlieues-climat.org/don (Solidarité luttes écologistes en quartiers populaires)

COLLECTIF QRA - Queer Racisé·e·s Autonomes

https://www.instagram.com/collectif_qra/?hl=fr

https://www.paypal.com/paypalme/qtpocautonomes

(Solidarité LGBTQIA+ décolonial antiraciste)

Projet Cafi (Coordination des Actions aux Frontières Intérieures)

https://projet-cafi.com/

(Solidarité droits des personnes migrantes et réfugiées aux frontières)

ANAFE (Association Nationale d’Assistance aux Frontières pour les Etrangers) http://www.anafe.org/

(Solidarité droits des personnes migrantes et réfugiées aux frontières)

Project Ground Zero (Film)

https://www.masharawifilms.org/fr/donation/

https://www.mediapart.fr/journal/international/140524/gaza-si-ce-n-est-pas-un-genocide-je-ne-sais-pas-ce-que-c-est

(Solidarité Gaza pour qu'elle raconte son histoire)

• PARIS & IDF •

FRONT 2 MÈRES / VERDRAGON

https://www.front2meres.org/soutenir/

(Solidarité luttes contre les discriminations et les violences faites aux enfants et écoféminisme)

Le comité des jeunes de Belleville pour les mineur.es isolé.es

https://www.instagram.com/belleville.mobilisation/

Leur cagnotte : https://www.helloasso.com/associations/liberte-egalite-papiers/formulaires/1

(Solidarité mineur•es isolé•es Paris Belleville)

Collectif Wilson

https://www.helloasso.com/associations/soutien-a-wilson

(Solidarité personnes migrantes et réfugiées Paris Nord-Est)

CENTRE PRIMO LEVI - Soin et au soutien des personnes victimes de la torture et de la violence politique exilées en France.

https://primolevi.org/agir-et-donner/faire-un-don

(Solidarité personnes migrantes et réfugiées)

Les midis du mie

https://www.lesmidisdumie.fr/

(Solidarité mineur•es isolé•es Paris)

Le Centre LGBTQIA+ de Paris et IdF https://www.centrelgbtparis.org/les-associations-adherentes

(Solidarité LGBTQIA+ Paris et IDF)

LAO POW’HER - Lieu d'Accueil et d'Orientation dédié aux jeunes femmes victimes de violences âgées de 15 à 25 ans

https://www.helloasso.com/associations/fit-une-femme-un-toit/collectes/je-soutiens-le-lao-pow-her

(Solidarité luttes contre les violences sexistes et sexuelles)

Le Bureau d’Aide et d’Accompagnement des Migrants et leur pôle LGBTQIA+

https://baamasso.org/fr/pole-lgbtq/

(Solidarité personnes migrantes et réfugiées LGBTQIA+ Paris et IDF)

Le collectif Décolonisons le Féminisme

https://www.instagram.com/decolonisonslefeminisme/

(Solidarité féminisme décolonial)

COLLECTIF HORS SSS

https://horslarue.org/agir/faire-un-don/

• NORD •

L'Auberge des Migrants

https://laubergedesmigrants.fr/fr/

(Solidarité personnes migrantes et réfugiées Calais)

Calais Food Collective

https://www.instagram.com/calais_food_collective

(Solidarité personnes migrantes et réfugiées Calais)

Association Salam

https://www.associationsalam.org/

(Solidarité personnes migrantes et réfugiées Calais)

• SUD-EST •

Roya Citoyenne (Vallée de la Roya)

https://www.facebook.com/royacitoyenne

(Solidarité personnes migrantes et réfugiées Alpes Maritimes)

SOROSA (Sororité, Solidarité, Accueil)

https://sorosa.fr/

(Soutien, accompagnement et défense des personnes exilées dans la Drôme)

https://docs.google.com/document/u/0/d/1ag1W5hfHRIgdn-1J-bv-9d3Qwjdfw95pQSLPb-RPCjI/mobilebasic#heading=h.xun3m61x7qy6

[-] Klaq@jlai.lu 9 points 3 months ago

Ce petit tacle de la VDN <3

[-] Klaq@jlai.lu 10 points 3 months ago* (last edited 3 months ago)

C’est du jamais-vu dans l’histoire de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Personne, à Matignon, n’a répondu à son invitation pour la remise de son rapport annuel sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, publié ce jeudi 27 juin. Un rendez-vous en principe incontournable pour le premier ministre depuis plus de trois décennies.

A la veille des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, les chiffres révélés dans ce rapport – fondé sur des entretiens menés en face-à-face auprès d’un échantillon représentatif de 1 210 personnes – sont pourtant alarmants : l’indice longitudinal de tolérance, qui mesure chaque année l’évolution des préjugés chez les Français sur une échelle de 0 à 100 (plus l’indice se rapproche de 100, plus le niveau de tolérance est élevé), fléchit de 3 points en un an, pour atteindre 62. Un recul « conséquent et rare », souligne le politiste Vincent Tiberj, professeur des universités et chercheur au Centre Emile-Durkheim, coauteur du rapport.

L’indice, en repli pour la deuxième année consécutive, reste malgré tout à un niveau parmi les plus élevés, loin de ceux enregistrés au début des années 1990 et 2010 (autour de 50). Sous l’effet de trois évolutions démographiques – l’élévation du niveau de diplôme, le renouvellement générationnel et la diversification de la population française –, le racisme « biologique », basé sur la conviction qu’il existe des races supérieures à d’autres, est devenu marginal. Une écrasante majorité de Français sont aujourd’hui prompts à condamner les discriminations et 79 % considèrent qu’une « lutte vigoureuse contre le racisme est nécessaire en France ».

« Bruit politico-médiatique » « Une majorité de citoyens restent ouverts, insiste M. Tiberj. Ouverts à la diversité, à l’immigration, capables de faire la distinction entre critique de l’islam et préjugés antimusulmans, mais beaucoup ne votent pas, tandis que les plus radicaux de droite, eux, se déplacent aux urnes. » Ainsi 54 % des sympathisants du Rassemblement national (RN) et 26 % des sympathisants Les Républicains se disent racistes. Et leur contingent grossit, tandis que l’image du parti d’extrême droite s’est améliorée auprès des Français. Selon le baromètre annuel sur l’image du RN, publié par Le Monde et Franceinfo en décembre 2023, 41 % des Français pensent que le RN représente un danger pour la démocratie, soit le niveau le plus faible depuis 1984.

Son succès électoral se nourrit aujourd’hui d’une xénophobie à plusieurs visages qui place l’immigré au cœur de toutes les intolérances. Au-delà des anciens stéréotypes, elle est également économique et sociale. « Dans un contexte de dégradation des services publics, notamment de santé, il y a le sentiment que les immigrés captent une partie des moyens alloués à la protection sociale », ajoute Emmanuel Rivière, spécialiste de l’opinion et enseignant à Sciences Po. A cela s’ajoute « le lien effectué par nombre de Français entre insécurité et immigration, explique Laurence de Nervaux, directrice exécutive du think tank Destin commun. Et enfin, il y a une tension autour de la question de l’islam et de son rapport aux valeurs de la République, notamment les droits des femmes et la laïcité ».

C’est « la dimension culturelle et identitaire » du racisme, s’entourant de justifications comme « l’incapacité supposée des immigrés et des étrangers à se conformer aux normes et aux valeurs de la République », selon la CNCDH. « Débats autour de la loi “immigration”, de la loi sur le séparatisme, des émeutes [après la mort de Nahel en juin 2023], de Crépol [village de la Drôme où Thomas, 16 ans, est mort après avoir été poignardé lors d’un bal, en novembre 2023]… La baisse de la tolérance raconte quelque chose du bruit politico-médiatique et de son impact sur les Français, ajoute Vincent Tiberj. Les forces de long terme, qui banalisent et acceptent la diversité, ont été percutées par les forces de court terme, qui placent les questions identitaires au centre des discours. » L’étude de la CNCDH met en lumière la perméabilité des Français à ce contexte.

Réalisé à l’automne 2023, le baromètre de la CNCDH établit que 51 % des Français considèrent qu’« aujourd’hui en France, on ne sent plus chez soi » (en hausse de 8 points par rapport au printemps 2022), tandis que 56 % approuvent l’idée qu’« il y a trop d’immigrés en France » (+ 7 points par rapport à novembre 2022). De même, 43 % des personnes interrogées pensent que « les enfants d’immigrés nés en France ne sont pas vraiment français », contre 21,4 % en novembre 2022. Ils continuent par ailleurs d’être 60 % à penser que « de nombreux immigrés viennent en France uniquement pour profiter de la protection sociale ».

« Un signal inquiétant » Le sondage, qui mesure également les indices de tolérance par minorités, fait état d’un recul général : 77 à l’égard des Noirs, contre 78 en 2022 ; 57 à l’égard des musulmans, contre 59 en 2022 ; 42 à l’égard des Roms, contre 45 en 2022. C’est la communauté juive qui subit la plus forte chute, passant de 72 en 2022 à 68 cette année. Cette résurgence des haines se traduit en partie dans les actes. « L’année 2023 a été marquée, après le 7 octobre [date de l’attaque terroriste du Hamas en Israël], par un nombre d’actes antisémites exceptionnellement élevé, qui rappelle de manière brutale la persistance de l’antisémitisme dans notre pays », souligne Jean-Marie Burguburu, le président de la CNCDH, dans son éditorial.

« La question, parmi les sept posées sur ce sujet, qui explique cette baisse exceptionnelle est celle qui porte sur la double allégeance des juifs qui seraient plus attachés à Israël qu’à la France », note Nonna Mayer, chercheuse en science politique au Centre d’études européennes de Sciences Po et directrice de recherche émérite au CNRS, coautrice du rapport.

En effet, 42,1 % des personnes interrogées estiment que « pour les Français juifs, Israël compte plus que la France », soit une augmentation de près de 7 points. « On note une hausse similaire par le passé, notamment en 2014, lors de l’opération “Bordure protectrice” [guerre de cinquante jours opposant Israël au Hamas] », rappelle la chercheuse.

Malgré l’émergence d’un « nouvel antisémitisme » chez les musulmans et une partie de l’extrême gauche « qui s’appuierait sur un antisionisme amalgamant et diabolisant “juifs”, “Israéliens” et “sionistes” », les résultats du baromètre tendent à montrer que les opinions antisémites restent largement structurées par les vieux stéréotypes parmi l’ensemble des sondés.

Ainsi, 37 % des personnes interrogées – un pourcentage relativement stable – pensent que « les juifs ont un rapport particulier à l’argent » et 21 % – en hausse de 3 points – partagent l’idée selon laquelle « les juifs ont trop de pouvoir en France ».

Les sympathisants d’extrême droite restent plus enclins à être d’accord avec ces préjugés antisémites traditionnels (51 %), devant ceux d’extrême gauche (36 %) mais derrière les musulmans (60 %). « Quels que soient l’origine de la personne et son positionnement politique, le faible niveau de diplôme, l’insécurité économique, un âge élevé sont les facteurs-clés de l’antisémitisme… comme du racisme », commente Mme Mayer. « Dans ces temps très troublés, que le gouvernement fasse la sourde oreille malgré nos multiples relances envoie un signal inquiétant, se désole la secrétaire générale de la CNCDH, Magali Lafourcade. Notre rapport, qui analyse également les statistiques concernant le traitement judiciaire des affaires de racisme, confirme le désintérêt et le désengagement de l’Etat sur le sujet. » Les parquets ont orienté 17 % d’affaires à caractère raciste en moins que l’année précédente et mis en cause 16 % de personnes en moins pour des infractions à caractère raciste.

« Certaines digues ont sauté. Elles vont être dures à reconstruire. Est-ce que cette baisse de la tolérance est une baisse sans lendemain ou est-ce le début d’un mouvement plus large ?, s’interroge Vincent Tiberj. On ne sait pas. »

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submitted 3 months ago by Klaq@jlai.lu to c/france@jlai.lu

TLDR ; oui mais c'est compliqué.

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submitted 3 months ago by Klaq@jlai.lu to c/france@jlai.lu

Ne pas bouder les bonnes nouvelles, même si tardives.

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submitted 3 months ago by Klaq@jlai.lu to c/france@jlai.lu

Plein de choses intéressantes dans ce rapport.

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submitted 3 months ago by Klaq@jlai.lu to c/france@jlai.lu

« Quand vous entendez dire du mal des juifs, dressez l’oreille, on parle de vous. » Ce sont les mots que Frantz Fanon, psychiatre martiniquais et français, penseur du racisme antinoir, avait entendus de son professeur de philosophie, également d’origine antillaise, et qu’il rapporta dans son livre Peau noire, masques blancs (1952). Fanon raconte qu’il avait d’abord compris cette phrase d’une manière abstraite, au sens de la fraternité universelle. Mais il comprit plus tard qu’il s’agissait d’une alerte très concrète : « Un antisémite est forcément négrophobe », observait-il. Quelques décennies plus tôt, l’itinéraire de l’écrivain notoirement antisémite Louis-Ferdinand Céline avait commencé par un séjour au Cameroun dont le récit donna lieu à un racisme antinoir d’une rare brutalité, déniant toute conscience de soi aux « nègres », « négresses » et « négrillons » qu’il avait fait travailler comme porteurs dans ses entreprises prédatrices dans la forêt équatoriale.

Un négrophobe est logiquement antisémite. Au début des années 1970, le Front national (futur Rassemblement national) naît comme une mobilisation raciste issue de deux mouvements convergents : les nostalgiques antisémites du nazisme et de la collaboration, et les partisans de l’Algérie française. Mobilisés contre les Algériens tous indifféremment désignés « musulmans ».

Ce terme, en reprenant le langage colonial, qualifiait les Algériens en général – même ceux de religion catholique – ce qui donna l’étrange identification de « musulmans catholiques ». Cette signification revient aujourd’hui, par exemple avec l’expression « musulman d’apparence » utilisée par Nicolas Sarkozy en 2012 en se référant au seul faciès.

Ancrage des migrations dans toutes les sociétés

Dès les années 1980, le Front national a converti son idéologie raciste en prenant comme cheval de bataille politique les immigrés postcoloniaux (maghrébins et subsahariens), devenus depuis la fin des années 1990 les « migrants ». La boucle est bouclée : le racisme antijuif, antinoir et antimusulman est le moteur de l’extrême droite d’hier à aujourd’hui. Et le thème de la migration, présenté par le Rassemblement national comme un problème urgent de sécurité et d’identité pour tous les Français et leur territoire, masque une infrapensée raciste réactivée face à la circulation des personnes issues des pays anciennement colonisés.

Les faits eux-mêmes, ceux qui concernent la mondialisation humaine et plus précisément la circulation des personnes à l’échelle de la planète, parlent d’une réalité bien plus grande et ordinaire que tous les fantasmes véhiculés à leur propos. La part relative de la France dans l’arrivée des migrants et réfugiés est plutôt en dessous des moyennes européennes. Et le lien systématique entre la migration et l’insécurité n’est pas prouvé par les données statistiques.

Depuis 2018, les nombreuses recherches produites par l’Institut Convergences Migrations décrivent l’ancrage des migrations internationales dans toutes les sociétés, de départ, de transit et d’arrivée, les transformations sociales et culturelles que vivent les personnes en migration et celles qui les accueillent, mais aussi l’ampleur des violences vécues par les personnes issues de pays du Sud face aux politiques hostiles de la plupart des Etats européens. Seule la mobilisation des sociétés civiles locales permet d’offrir un peu de répit et de soin.

Dans ce moment où nous avons la main pour choisir notre futur gouvernement, il est important de se souvenir du « deux poids, deux mesures » des politiques et discours des gouvernements français et européens en faveur de l’accueil des Ukrainiens, et des réticences voire de la franche hostilité des mêmes, face aux personnes fuyant l’Afghanistan, le Moyen-Orient ou l’Afrique subsaharienne.

Des responsables politiques, même de droite, ont pu défendre l’hospitalité des réfugiés ukrainiens parce qu’« ils [leur] ressemblent », déclara l’un d’eux. La France a pu accueillir 100 000 réfugiés ukrainiens et l’Europe 5 millions, sans que cela provoque le moindre campement de rue, sans polémique, sans accusation des associations pour « délit de solidarité », mais au contraire en mobilisant « d’en haut » le tissu associatif et les citoyens solidaires. Pour les autres, comme on sait, on retrouve le même langage depuis les années 2000, fait de la peur de l’« invasion » et du « remplacement » de population, comme si se rejouait la scène identitaire des « autres » aux airs de barbares.

Regarder autour de soi Que répondre ? On peut dire et répéter, bien sûr, que ces pseudo-descriptions implicitement racistes de la migration sont en contradiction avec les réalités du monde d’aujourd’hui. On peut expliquer que la « crise migratoire » est une crise de l’accueil, et que des choix politiques clairs (régularisation des travailleurs sans papiers, mise à l’abri et accès au travail et aux soins des personnes en situation précaire) auraient un effet immédiat de pacification sociale.

Mais on peut aussi inviter tout le monde à se faire un peu anthropologue, en regardant autour de soi, dans sa vie quotidienne, dans son travail, son bourg ou son quartier, la couleur de peau brune, noire, ou jaune, ou l’origine non française, des amis et voisins. Il est rare, pour ne pas dire exceptionnel, que chaque Français n’ait pas dans sa propre généalogie (ascendants, descendants, collatéraux et conjoints) des personnes à la couleur de peau, à l’accent ou au nom « qui ne font pas français ». Il est rare que cette altérité proche n’ait pas quelque chose à voir avec le passé colonial de la France, en Afrique, Asie, Océanie, au Proche-Orient ou aux Antilles.

En regardant ainsi autour de soi, on pourra entrevoir combien de personnes – et quelles personnes – seraient supprimées de notre vie commune si l’on appliquait le principe défendu par François-Xavier Bellamy, député européen de droite, voulant faire aussi bien que l’extrême droite et déclarant dans un débat télévisé [le 24 mai 2023 dans « C ce soir », sur France 5] que les immigrés de la première, de la deuxième et même de la troisième génération n’ont pas leur place dans notre communauté nationale.

Que l’on regarde, que l’on compte autour de soi, cela met en danger plus du tiers de la population française. Ce n’est donc pas la question de la migration qui inquiète l’extrême droite et la droite derrière elle. C’est la part d’étrangeté que chacun a en soi, chaque personne et tout le pays. Reconnaître cette part est la meilleure réponse à toute politique fondée sur la peur des autres.

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submitted 3 months ago* (last edited 3 months ago) by Klaq@jlai.lu to c/france@jlai.lu

Décédé brutalement du sida en juin 1984, Michel Foucault l'un des intellectuels les plus lus et commentés dans le monde. Mais loin du penseur dans sa tour d'ivoire, le philosophe fut également un homme engagé, bien ancré dans son siècle. Du mai 68 tunisien jusqu'au prestigieux Collège de France, des parvis des prisons françaises jusqu'au soleil de la Californie psychédélique des années 70, retour sur la vie et l'oeuvre de Foucault, marquée par des métamorphoses successives, à travers la puissance d'évocation de l'archive et grâce au pouvoir de transfiguration de l'animation.

[-] Klaq@jlai.lu 9 points 3 months ago* (last edited 3 months ago)

Une légende raconte que dans un hameau du Loiret se trouve quelqu'un qui aurait percé l'algo de Tinder et aurait reçu une offre de 100k USD de la part du gouvernement français pour la dupliquer sur une appli qui s'appellerait France Baise Ouais afin de relancer le réarmement démographique.

[-] Klaq@jlai.lu 10 points 3 months ago* (last edited 3 months ago)

Bonne tribune, pour le timing je sais pas. Je sais pas si Alimi et Lemire souhaitent affaiblir le NFP ou pas. Ce qui est sûr c'est qu'est visé ici LFI, l'oeillade prononcée avec le rappel du vote Place Publique veut tout dire à ce niveau.

L'antisémitisme de gauche n'est pas une création centriste. Il existe et il est historiquement attesté. Ce qui n'empêche pas qu'il soit mobilisé comme élément de langage par l'extrême droite pour nier sa propre haine. Ce qui n'empêche pas non plus qu'il est utilisé par Macron pour renvoyer dos à dos le NFP et le RN, en se présentant comme le choix de la raison.

Publier cette tribune dans cette temporalité, c'est renforcer ces discours aussi, je peine à croire qu'ils n'aient pas imaginé que ça sera aussi ça, leur contribution au débat.

[-] Klaq@jlai.lu 10 points 3 months ago

Le mec a honte, tu vois qu'il assume pas sur la vidéo quand sa femme prend le relai. Il comprend le truc, d'ailleurs il est pas flouté. La femme en revanche, je me demande vraiment comment tu peux changer le comportement de ce type de profil.

[-] Klaq@jlai.lu 10 points 3 months ago

Parce que le libéralisme n'est pas soluble dans le fascisme mais toujours plus que dans le socialisme.

[-] Klaq@jlai.lu 9 points 3 months ago* (last edited 3 months ago)

Autant il faudra une rapide clarification des certains membres du nouveau Front Populaire au sujet de l'Ukraine (le principal point faible je pense), autant mettre de la même manière en avant un supposé côté anti-UE (?) et anti-nuke (osef là ça va pas déterminer la stratégie énergétique de la France en 2 ans) suffit à discréditer Rebsamen.

Sinon bien joué la faute dans le titre mamen. Que du sale.

[-] Klaq@jlai.lu 8 points 3 months ago

Logique formelle : si C ⇒ A et A ⇒ B, alors C ⇒ B

Si Hanouna (C) est millionnaire via Bolloré (A) et que tout ce qui dépend de Bolloré (A) est marqué par le fascisme (B) , alors Hanouna (C) est un fasciste (B).

Conclusion : Hanoufaf.

[-] Klaq@jlai.lu 9 points 4 months ago* (last edited 4 months ago)

C'est encore pertinent la théorie du fer à cheval des zekstrèmes à l'heure où Ciotti vient d'ouvertement illustrer l'inverse ?

Il faut minoriser l'électorat bourgeois et le renvoyer à ce qu'il est réellement, des cadres sup urbains hégémoniques qui voient dans la gauche un danger ontologique pour leurs modes de vie privilégiés : ils ont raison d'avoir peur.

[-] Klaq@jlai.lu 8 points 4 months ago* (last edited 4 months ago)
  1. Instaurer un processus de destitution
  2. Voter Mélenchon
  3. Le destituer
  4. Mettre en œuvre collectivement le communisme intégral
  5. Frites pour tous
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Klaq

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